J'ai fait quelques manifs pour soutenir l'action d'Angers notamment mais j'ai finalement laisser tomber car je ne me reconnais pas dans le combat syndical autour des salaires et des conditions de
travail.
Mon combat à moi, c'est la défense d'un prise en charge de qualité pour les enfants et leur famille.
Pourquoi sans cesse mélanger les questions de conditions de travail/de salaire/de congés avec les problèmes de "mauvaise" prise en charge des usagers qui découlent des décisions politiques ?
Pour moi, ce sont deux sujets différents. Je suis prête à me mobiliser pour que les services sociaux offrent une meilleure prise en charge aux usagers mais les congés et les salaires, ce n'est
vraiment pas mon combat...
A mon avis en mélangeant les deux, on dilue le message..
#2
Collectif ASE 92(jeudi, 25 janvier 2018 14:41)
Bonjour Katell,
A nos yeux, ce n'est pas vraiment un mélange. Quand on y regarde bien, nos conditions de travail sont intrinsèquement liées aux conditions d'accueil et d'accompagnement des personnes.
Pour reprendre votre exemple des congés, dans beaucoup de structures où les équipes travaillent en sous-effectif, des professionnels se voient contraints de faire des journées à rallonge et de
renoncer à des congés. Cela génère un épuisement professionnel, qui impacte directement l'accompagnement du public.
Merci d'avoir partagé votre questionnement !
#3
Katell(lundi, 29 janvier 2018 22:27)
Bonjour,
Je suis d'accord sur le fait qu'il y ait des liens entre les conditions de travail et la prise en charge du public mais à mon avis voir les choses uniquement sous cet angle est fortement
réducteur.
A mon sens, la mauvaise prise en charge des publics dépends aussi de l'absence de superversion dans certaines structures, de la démotivation de certains travailleurs sociaux, de la perte de sens du
travail social, de l’omerta quand chacun sait que tel professionnel ou que telle structure dysfonctionne, etc.
Il y a bien évidement des dysfonctionnements qui sont liés à l'absence de moyens mais pas uniquement.
Par exemple quand les travailleurs sociaux doivent passer un temps fou à remplir des documents administratifs pour justifier de ce qu'ils font, c'est du temps en moins de consacrer à la relation
d'aide. Il ne s'agit pas dans ce cas-là de donner toujours plus de temps aux travailleurs sociaux (parce que si c'était le cas, je parierais que le contrôle augmenterait tout autant), mais il s'agit
de réfléchir sur comment utiliser le temps des travailleurs sociaux au bon accueil du public.
Et des exemples comme ça, il en existe des tonnes...
Je ne sais pas si je suis claire ? Pas évident par écrit...
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Katell (mardi, 23 janvier 2018 20:15)
J'ai fait quelques manifs pour soutenir l'action d'Angers notamment mais j'ai finalement laisser tomber car je ne me reconnais pas dans le combat syndical autour des salaires et des conditions de travail.
Mon combat à moi, c'est la défense d'un prise en charge de qualité pour les enfants et leur famille.
Pourquoi sans cesse mélanger les questions de conditions de travail/de salaire/de congés avec les problèmes de "mauvaise" prise en charge des usagers qui découlent des décisions politiques ?
Pour moi, ce sont deux sujets différents. Je suis prête à me mobiliser pour que les services sociaux offrent une meilleure prise en charge aux usagers mais les congés et les salaires, ce n'est vraiment pas mon combat...
A mon avis en mélangeant les deux, on dilue le message..
Collectif ASE 92 (jeudi, 25 janvier 2018 14:41)
Bonjour Katell,
A nos yeux, ce n'est pas vraiment un mélange. Quand on y regarde bien, nos conditions de travail sont intrinsèquement liées aux conditions d'accueil et d'accompagnement des personnes.
Pour reprendre votre exemple des congés, dans beaucoup de structures où les équipes travaillent en sous-effectif, des professionnels se voient contraints de faire des journées à rallonge et de renoncer à des congés. Cela génère un épuisement professionnel, qui impacte directement l'accompagnement du public.
Merci d'avoir partagé votre questionnement !
Katell (lundi, 29 janvier 2018 22:27)
Bonjour,
Je suis d'accord sur le fait qu'il y ait des liens entre les conditions de travail et la prise en charge du public mais à mon avis voir les choses uniquement sous cet angle est fortement réducteur.
A mon sens, la mauvaise prise en charge des publics dépends aussi de l'absence de superversion dans certaines structures, de la démotivation de certains travailleurs sociaux, de la perte de sens du travail social, de l’omerta quand chacun sait que tel professionnel ou que telle structure dysfonctionne, etc.
Il y a bien évidement des dysfonctionnements qui sont liés à l'absence de moyens mais pas uniquement.
Par exemple quand les travailleurs sociaux doivent passer un temps fou à remplir des documents administratifs pour justifier de ce qu'ils font, c'est du temps en moins de consacrer à la relation d'aide. Il ne s'agit pas dans ce cas-là de donner toujours plus de temps aux travailleurs sociaux (parce que si c'était le cas, je parierais que le contrôle augmenterait tout autant), mais il s'agit de réfléchir sur comment utiliser le temps des travailleurs sociaux au bon accueil du public.
Et des exemples comme ça, il en existe des tonnes...
Je ne sais pas si je suis claire ? Pas évident par écrit...